Oui, cela résiste... mais que veux-tu que j’y fasse ?
Non, non... mais les compositeurs eux-mêmes en ont été conscients à un certain moment puisqu’ils ont fait ce que l’on appelle des "oeuvres ouvertes". Et le livre d’Umberto Eco est formidable, il explique très bien ce qui s’est passé avec Henri Pousseur et Stockhausen, et en littérature aussi.
Ils ont senti la nécessité de réintroduire cette liberté ; mais moi, j’ai toujours eu un sentiment un peu partagé vis-à-vis de cela, je me suis dit il y a quelque chose qui échappe au compositeur et il veut essayer de le récupérer. Mais c’est un point de vue personnel. "Est-ce que les musiciens pourraient interpréter sans nos créations personnelles, seraient-ils libres ? Essayons de les récupérer avant qu’ils ne partent tous... dans la nature" ! Il y a quelque chose de cela.
Et l’influence des musiques non-occidentales et l’influence du jazz - qui est une musique occidentale - y sont pour quelque chose. Comme par hasard c’est à ce moment là que survient le "Free-Jazz", qui est une musique tout à fait à part - même dans l’histoire du jazz, puisqu’on en est revenu en quelque sorte.