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20- Par contraste avec des enfants de groupes culturels non-européens (Turcs) qui habitent le dispositif avec les gestes, les codes et les sons de leur groupe d’origine, les jeunes européens apparaissent à la fois "libérés et démunis". Comment penser ce contraste ?
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21- Hervé Thys dit que les règles du dispositif ont une nécessité mais pas de force. D’où vient la force du dispositif ?
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22- Comment le dispositif proposé par Hervé Thys intervient-il dans l’histoire des pratiques éducatives : prolongement, rupture ou ... ?
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23- Le Tohu-Bohu constitue-t-il une forme de thérapie ? Pour qui ?
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24- Le dispositif interdit aux adultes de dire aux enfants : "tu aurais du... tu aurais pu..." or s’adresser ainsi à l’autre et à soi-même est généralement reconnu comme condition pour une morale.
Y a-t-il lieu de distinguer ici entre éthique et morale ?
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25- Comment dire l’échec ou la réussite d’une tentative sans la juger ?
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26- Le comportement animal n’est pas soumis à des règles conventionnelles. Peut-on penser une éthique humaine sans règles ?
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27- Est-il possible de construire une proposition qui résiste à la reprise qui en ferait un mot d’ordre, une nouvelle source de certitude, une nouvelle possibilité de jugement ?
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28- Y a-t-il des réponses autres que politiques aux idées de Le Pen ?
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29- Partagez-vous le souci d’Hervé Thys pour qui le dispositif doit être respecté comme "ne menant nulle part", c’est-à-dire ne devant servir à personne comme instrument de diagnostic, d’évaluation ou de preuve ?
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30- D’où viennent les "structures sonores" qui apparaissent lors du Tohu-bohu ?
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31- Quel est l’enjeu de reconnaître ou non ce que font les enfants comme étant aussi de la musique ?
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32- Nous héritons d’une histoire qui a mis en question à peu près toutes les valeurs, toutes les normes et tous les codes. Que pouvons nous réussir à transmettre ?
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33- Si l’être humain devient humain par les règles culturelles qu’il se donne, que permet de percevoir un dispositif, tel que celui proposé par H. Thys, qui les met délibérément en suspend ?
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34- La passion des discussions quand à la différence entre bruits et sons, audibles et inaudibles témoigne-t-elle d’une singularité du sonore, notamment par rapport au visuel ?
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35- Comment interpréter l’association assez générale entre musique et thérapie ?
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36- D’autres cultures tendent à penser leur membre en référence aux ancêtres, aux Dieux, aux traditions, les occidentaux tendent aujourd’hui à penser les humains en référence à l’espèce humaine. Quelles différences cela fait-il ?
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37- Selon W. James la possibilité d’expérimenter implique de s’adresser au présent comme indéterminé, ce qui requiert et suppose un : "faire confiance".
La création implique-t-elle en effet un faire confiance ?
Y a-t-il un faire confiance principiel dans la manière dont le dispositif Thys s’adresse tant aux enfants qu’aux adultes ?
La confiance a-t-elle besoin d’être fondée ?
Et pourtant dire : "je te fais confiance" n’est-ce pas piéger quelqu’un (...)
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38- Selon Hervé Thys, le dispositif force ceux qui y participent comme ceux qui cherchent à en parler à improviser. Comment penser la relation entre "forcer" et "improviser" ?
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39- Comment l’improvisation s’inscrit-elle dans l’histoire de la musique ? Et dans son avenir ?
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40- Le dispositif Thys propose une introduction à l’univers sonore qui ne passe plus ni par le solfège, ni par la "belle sonorité" c’est-à-dire "l’amour de l’instrument". Est-il un renoncement, la fermeture d’une parenthèse historique ou l’ouverture à un avenir inédit ?
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41- Si l’oeuvre d’art est associée à la vocation de témoigner de l’éternité, de transcender l’époque et l’usure du temps, peut-on concevoir un avenir sans oeuvre ? Faut-il en avoir peur ?
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42- Peut-on parler d’échec du renouveau que semblaient promettre les avant-gardes musicales ?
Certains disent que tout ayant été fait tout est permis et que donc on ne peut plus faire croire aux jeunes qu’ils peuvent encore composer. Qu’entendre par là ?
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43- En quoi la musique de John Cage se situe-t-elle dans la tradition occidentale ? A quel type d’avenir ouvre-t-elle cette tradition ?
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44- Comment hériter de ce fait : on a joué Schubert à Auschwitz ?
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45- N’est-ce pas la définition de l’œuvre qu’une interprétation réussie puisse et doive faire résonner le tout dans chacune de ses parties ?
Et si c’était le cas, un "tout" pourrait-il résonner dans une improvisation ? Quel type de "tout" ?
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46- La forme "art" et son système de reconnaissance (production - distribution) peuvent-ils résister à un avenir où chacun, tous, ferait quelque chose de différent, à sa manière et avec les matériaux à sa disposition, sachant le coût désormais de plus en plus modique des outils de production ?
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47- En quoi les pratiques contemporaines associées aux DJ’s peuvent-elles s’apparenter à de la composition, de l’interprétation, de l’improvisation ?
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48- Que signifierait une culture collective de l’improvisation ?
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49- Comment penser la culture dite de masse ?
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50- Toute forme d’écriture crée une dislocation temporelle de l’expérience ? Y a-t-il une spécificité de l’écriture musicale ?
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51- Comment les expérimentations contemporaines sur les différentes formes d’écriture que peuvent prendre les partitions rejouent-elles les catégories d’improvisation et d’interprétation ?
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52- Est-ce que la forme écrite est nécessaire à la composition ?
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53- On oppose en général improvisation et interprétation. Cette opposition appartient-elle à l’histoire de la musique occidentale ?
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54- Peut-on dire à quelqu’un : "Improvisez !" ?
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55- Quelles sont les difficultés respectives propres aux pratiques d’improvisation, de composition, d’interprétation ? Y a-t-il un défi commun au-delà des différences évidentes ?
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56- Peut-on dissocier l’avenir de la musique et du sonore de l’avenir de ses formes artistiques ?
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57- Que représente l’émergence de la musique électro-acoustique dans l’histoire de la musique occidentale ?
Quelles perspectives ouvre-t-elle ?
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58- L’improvisation musicale fait intervenir à tous les niveaux les questions de l’irréversibilité du passé et de l’indétermination du futur. Est-ce un modèle pour penser l’histoire collective et/ou l’expérience individuelle ?
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59- L’un des intérêts du dispositif ne serait-il pas de donner aux enfants la possibilité de se produire comme autres, singuliers et surprenants ? Cette production peut-elle être un vecteur de modification pour ceux, adultes et enfants, qui la vivent ?
Cette modification éventuelle peut-elle se penser en terme éthique ?
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60- Les informations accumulées quand aux dysfonctionnements évidents de l’enseignement suffisent-elles pour que la situation change d’elle-même ?
Ces "dysfonctionnements" ne sont-ils pas par certains côtés fonctionnels ?
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61- Notre époque a pleinement exploré les désastres produits par une pratique axée sur "l’homme nouveau". Comment penser le bien commun en échappant à ce piège ?
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62- On peut avoir l’impression que l’aventure culturelle occidentale atteint une sorte de limite : est-ce une ouverture ou un désastre ?
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63- Ce que nous apprennent les sciences contemporaines peut-il nous aider à faire confiance en l’espèce humaine ?
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64- Si la responsabilité est ce qui impose au futur le poids du passé, est-il possible de fonder une éthique sur l’irresponsabilité ?
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65- Lors du Tohu-bohu gestes, productions sonores, interactions, effets de personnalité s’enchevêtrent de manière inanalysable. Ils plongent adultes et enfants dans un véritable magma de sensations.
Comment apprendre de ces sensations ?
Faut-il "s’extraire du magma" ou apprendre à s’y orienter ?
Comment la captation vidéo peut-elle aider à l’apprentissage ?
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66- Le dispositif nous permet d’apprendre des choses mais pas de prouver. Est-ce un handicap ?
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67- Y a-t-il une relation possible entre le dispositif et le développement d’une science des comportements ?
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68- Le Tohu-Bohu pourrait-il être le germe d’une éventuelle culture de l’improvisation, ou son préalable ?
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69- On lie souvent apprendre et savoir reproduire, que signifierait lier apprendre et pouvoir improviser ?
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70- Comment la manière dont nous construisons notre rapport au passé façonne-t-il le présent ?
Est-ce un enjeu pour l’éducation ?
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71- Comment peut-on indépendamment de tout jugement de valeur reconnaître que quelque chose d’important se passe ?
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72- Peut-on expérimenter sans se donner un but déterminé ? Quel serait l’enjeu d’une telle expérimentation ?
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73- L’expérimentation implique un "n’aie pas peur". Implique-t-elle pour autant un : "ne sois pas effrayé" ?
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74- Accepter que l’on ne comprend pas l’autre, même le plus proche, au sens de pouvoir se mettre à sa place, est-ce le plus difficile ?