Méthode Thys

Réflexions et observations au travers de la classe de 2C ayant participé aux ateliers musicaux (Méthode Thys) en 1988/1989
V. Grauwels S.
Ecole Catteau-Aurore

De l’avis général, (institutrice, professeurs spéciaux, surveillantes, gardiennes), le groupe présente une grande cohésion, une forme de conscience collective nettement mieux affirmée que dans d’autres classes.
La participation aux ateliers semble avoir contribué à développer des potentialités de maîtrise de soi, à établir avec plus d’aisance des relations positives avec autrui.
Ces enfants s’applaudissent mutuellement - de manière toute spontanée - lors de la remise hebdomadaire des bulletins.
Je perçois chez eux un intérêt réel pour l’autre, manifesté par une écoute attentive des commentaires de chacun, dans un cadre relationnel positif.
Ils paraissent avoir trouvé une motivation à persévérer dans leurs efforts, présentent une plus grande facilité à élaborer des projets, à valoriser leur travail, à communiquer avec leur entourage et surtout à s’auto sécuriser.

La présence des institutrices aux Ateliers me paraît essentielle pour l’observation du langage non-verbal des élèves.
Les cassettes vidéo permettent une perception affinée des aspects sémiologiques dans le groupe.
On peut observer la diversité des types de signes qui interviennent dans les échanges.
On ne se borne plus, comme en classe, à ne voir que les têtes, en occultant le corps et les membres dont on oublie le langage propre.
L’observateur peut suivre l’expression globale des enfants, leurs gestes, leurs allers et venues, leurs immobilisations et leurs trépidations qui en disent souvent plus long que leurs paroles.

Proxémie et kinésique pourront être prises en compte pour mieux cerner et comprendre les comportements des élèves, leurs attentes et leurs besoins, leurs difficultés et leurs espoirs.

L’atelier musical et la méthode THYS me paraissent particulièrement propices à ce type de démarche.

Bruxelles, le 5 mars 1990.

V. GRAUWELS.